Présentation
La publication de la stratégie de l’Union européenne pour la région indopacifique, le 16 septembre dernier, a été éclipsée par l’annonce du pacte de sécurité entre l’Australie, les États-Unis et la Grande-Bretagne (AUKUS). Dans un contexte marqué par la polarisation et la montée des tensions, le texte entend promouvoir un ordre multipolaire stable fondé sur le droit et la libre-circulation ainsi qu’un multilatéralisme juste, efficace et inclusif. Il vise également à renforcer l’engagement de l’UE en matière de connectivité des infrastructures physiques et numériques et de gestion des biens communs (climat, biodiversité).
Les Pays-Bas, la France et l’Allemagne – tous ont élaboré au cours de ces dernières années une stratégie nationale pour l’Indopacifique – ont joué un rôle moteur dans les efforts déployés par l’UE pour s’accorder sur une approche plus stratégique de la région. La mise en œuvre de celle-ci exigera toutefois un engagement collectif, au-delà des impulsions que pourront donner les trois pays. Comment passer de la stratégie à la réalité au regard de l’indifférence manifestée par un certains nombre d’États membres ? Sur quelles bases développer de nouveaux partenariats avec les acteurs de la région et comment consolider ceux déjà existant ? Quel rôle « le facteur Chine » jouera-t-il dans cette démarche, tant sur le plan économique que militaire ? Comment l’Union européenne, les États-Unis et la Grande-Bretagne peuvent-ils coopérer pour défendre leurs intérêts partagés ?
À propos
Proposé par l’Institut français des Pays-Bas, le Dialogue stratégique européen interroge les grands enjeux de sécurité et de défense en Europe, aussi bien du point de vue interétatique que dans le cadre de l’UE, de l’OTAN et de l’OSCE. Ce faisant, il s’attache à faire apparaître les lignes de rupture et les carrefours d’intérêt entre la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, et à discuter les conditions d’un réveil stratégique de l’Europe.
