Hartslag #25 : 5 films fantastiques français à l’Imagine Fantastic Filmfestival Amsterdam 2023 

L’Institut français NL partage son « hartslag » (un terme néerlandais un peu décalé pour traduire notre coup de coeur) pour vous faire découvrir la création francophone contemporaine aux Pays-Bas qui fera accélérer votre rythme cardiaque.

Chaque année, l’Imagine Fantastic Filmfestival met le public au défi de réfléchir à l’avenir de l’homme et de la société par le biais de l’imagination. Le festival considère le genre fantastique comme une riche source d’expériences de pensée, anticipant ou reflétant souvent les développements sociaux et technologiques.  

Au programme de cette 39^e édition du Imagine Fantastic Filmfestival Amsterdam , des courts et longs-métrages, des panels, des ateliers, des rencontres, des présentations de projets à travers quatre volets : le thème annuel Fantastic Alchemy, le programme Myths of the World avec un focus cette année sur l’Iran, Imagine Expanded Virtual Alchemy et Imagine Virtual Alchemy. 

Cette année, le festival inclus cinq films français dans son programme. 

Vincent doit mourir, Stéphan Castang, 2023 

Acteur et réalisateur, Stéphan Castang signe ici un film amusant et très dérangeant. Commençant par une agression soudaine d’un employé de bureau par son stagiaire, Vincent doit mourir est un délice de narration inattendue qui commence par l’histoire du destin perplexe d’un homme et se développe en quelque chose de beaucoup plus profond. Alors que le destin de Vincent s’intensifie et que les agressions bizarres continuent à un rythme alarmant, il se rend compte qu’il doit faire quelque chose de drastique : partir en cavale dans la nature.  

La morsure, Romain de Saint-Blanquat, 2023 

Le premier long métrage de Romain de Saint-Blanquat aborde le thème du passage à l’âge adulte au travers de Françoise, 17 ans, persuadée de vivre sa dernière nuit. Elle décide alors d’assister à une fête costumée avec Delphine, sa meilleure amie et y fait la rencontre de Christophe, âgé de 200 ans. S’ensuit alors une confrontation entre la promesse d’une jeunesse éternelle avec ce que tout qui sépare Delphine et Françoise. La cinématographie et la texture de l’image créent un mélange envoûtant entre l’horreur gothique de l’époque de la Hammer et les couleurs somptueuses du genre Giallo. La morsure est un film tendre, envoûtant et mélancolique. À ne pas manquer ! 

Conann, Bertrand Mandico, 2023 

Le cinéaste Mandico offre un conte sur l’amour, l’identité et la mort. Selon ses propres mots, Conann serait la conclusion d’une trilogie qu’il a commencée avec The Wild Boys (2017) représentant le Paradis, After Blue (2021) représentant le Purgatoire, et maintenant Conann… l’Enfer ! En effet, Conann est le récit réimaginé de Conan le Barbare (1982), un conte alchimique transcendant sur l’art, l’amour, l’identité et la mort. Nous suivons Conann, reine déviante et barbare, à travers les âges, de l’ère sumérienne à l’avenir. Bertrand Mandico apporte à l’écran une expérience totale pour tous les sens, un voyage épique trempé dans le sang, imbibé de paillettes, et dégoulinant de tout l’amour que le cinéma peut donner.

Vermines, Sébastien Vaniček, 2023 

Vermines est le premier long métrage de Sébastien Vaniček qui utilise les tropes habituels de l’horreur tout en créant une histoire touchante dans laquelle tout le monde peut s’identifier. En effet, la morale de l’histoire est le besoin d’embrasser sa communauté, ses amis et sa famille, et de se serrer les coudes dans l’adversité. L’histoire est celle de Kaled qui ramène chez lui une araignée extrêmement venimeuse. L’allégorie sociétale est claire : de dangereux parasites venus d’un désert exotique d’Afrique du Nord infestent un immeuble de la banlieue française. La diversité de la France n’a jamais été aussi bien représentée, notamment grâce à une brillante distribution d’acteurs en devenir. 

The Vourdalak, Adrien Beau, 2023 

The Vourdalak est adapté d’une nouvelle d’Aleksei Tolstoy écrite en 1884. Il s’agit de la première histoire de vampire en Europe, précédant Dracula de quarante ans. Le réalisateur Adrien Beau, qui signe ici son premier long métrage, emprunte une voie intensément macabre. Tourné en Super 16 mm, mettant en scène des personnages non-conformistes et évitant une surcharge d’effets visuels, Le Vourdalak est une version radicale d’un conte d’horreur folklorique qui vous hantera pendant des mois.