Hartslag #13 : des oeuvres d’artistes établis en France dans l’exposition « Beyond a Certain Point There is No Return » à A Tale of a Tub à Rotterdam

Notre hartslag #13 vous propose de découvrir les œuvres d’artistes établies en France présentées dans l’exposition « Beyond a Certain Point There is no Return » à A Tale of a Tub à Rotterdam du 8 février au 8 avril 2023.

L’Institut français NL partage son « hartslag » (un terme néerlandais un peu décalé pour traduire notre coup de coeur) pour vous faire découvrir la création francophone contemporaine aux Pays-Bas qui fera accélérer votre rythme cardiaque.

Ce hartslag vous propose de gagner des invitations pour l’exposition Beyond a Certain Point There is No Return qui présente des œuvres des artistes Vittorio Santoro (Italie/Suisse/France), Sophie Calle (France) et mountaincutters (France) au centre d’art A Tale of a Tub à Rotterdam du 8 février au 8 avril 2023.

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Tirant ton titre d’un aphorisme de Franz Kafka « Après un certain point, il n’y a pas de retour. C’est le point qui doit être atteint. », l’exposition met en dialogue des œuvres d’artistes de différentes régions et générations. Parmi les œuvres qui composent l’exposition figurent trois collections françaises : la Collection Kervahut-Laurent, la Collection Edgard F. Grima, et la Collection Kerenidis.

Expire de Vittorio Santoro

Le roman de Franz Kafka, Le Procès (1914-1915), est un parcours tortueux de la loi et de la culpabilité, qui peut être lu comme l’auto-procès du personnage principal, Josef K. Arrêté un matin à sa grande surprise, il est finalement exécuté sans aucune explication. L’œuvre de Vittorio Santoro, Expire (Josef K’s Relation Diagram to 17 of the Characters in F. Kafka’s The Trial), est une installation murale composée d’un fil de fer, de deux ampoules électriques et d’un diagramme dessiné au crayon. Le diagramme suit les nombres chronologiquement croissants de 1 à 17, et le dessin qui en résulte apparaît comme un code à craquer ou à déchiffrer. Comme l’indique le sous-titre de l’œuvre, ces chiffres représentent 17 rencontres personnelles de Josef K. au cours de sa quête juridique ; l’œuvre propose une cartographie de ces relations qui est nette et énigmatique, comme la prose de Kafka.

Vittorio Santoro, Expire (Josef K’s Relation Diagram to 17 of the Characters in F. Kafka’s ‘The Trial’), 2019, Photo: LNDWstudio

Chambre 47 de Sophie Calle

« Le lundi 16 février 1981, je réussis, après une année de démarches et d’attente, à me faire engager comme femme de chambre pour un remplacement de trois semaines dans un hôtel vénitien. On me confia douze chambres du quatrième étage. Au cours de mes heures de ménage, j’examinai les effets personnels des voyageurs, les signes de l’installation provisoire de certains clients, leur succession dans une même chambre. J’observai par le détail des vies qui me restaient étrangères. Le vendredi 5 mars 1981, mon remplacement prit. » L’hôtel, Chambre 47, fait partie du projet L’hôtel de Sophie Calle, composé de photographies et de récits écrits de ses interventions dans la vie de clients sans méfiance dans un hôtel vénitien. Les occupants absents décrits dans Chambre 47 sont une famille de quatre personnes – deux parents et deux enfants – comme le révèlent leurs quatre paires de pantoufles. Grâce à leurs passeports, elle découvre que les parents sont un couple marié de Genève et elle copie quatre cartes postales que l’un d’eux a écrites ; les mots figurant sur l’une d’entre elles laissent entrevoir des problèmes au sein de la famille. Les enquêtes subreptices de Sophie Calle évoquent le travail de détective, l’espionnage, la surveillance et le voyeurisme, sous ses formes les plus fascinantes et les plus problématiques.

Sophie Calle, L’Hôtel, Chambre 47, 1986, Photo: LNDWstudio

Incomplete Object (Anatomy of an Absent Body) de montaincutters

Incomplete Object (Anatomy of an Absent Body) de mountaincutters est un autre type de création fragile et précaire. Une vieille chaise d’enfant est soigneusement équilibrée sur trois petites roues en verre, la quatrième étant légèrement décalée. Le siège vide évoque la présence fantomatique d’un corps absent, bien que la chaise, dans sa nouvelle configuration, ne puisse plus contenir de corps.

mountaincutters, Incomplete Object (Anatomy of an Absent Body), 2017, Photo: LNDWstudio

À propos

A Tale of A Tub est une organisation à but non lucratif pour l’art et la culture contemporaines proposant un programme qui s’articule autour de la question de savoir comment l’art peut contribuer à notre compréhension des questions sociales, politiques et écologiques actuelles.

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